N°100
édition du 12 décembre 2014
Le projet européen Musik Kreativ + auquel participe le Centre de formation de musiciens intervenants (CFMI) de l’Université de Strasbourg vient d’être sélectionné par la Commission européenne dans le cadre des partenariats stratégiques du programme Erasmus +.
Favoriser la créativité et l’esprit d’entreprise par la musique, la performance et la collaboration culturelle, telle est l’ambition du projet européen Musik kreativ +. Il vient de recevoir un financement de la Commission européenne (336 000 euros sur trois ans pour l’ensemble des activités du consortium) à l’issue d’une compétition très sélective. Son objectif ? Développer un programme de formation international pour les enseignants, destiné à renforcer leurs compétences dans le domaine des méthodes créatives. Il permettra de proposer des outils pour amener les élèves à créer, à présenter et à promouvoir leurs propres productions musicales en classe.
« Le projet est parti de la Pädagogische Hochschule de Fribourg, l’équivalent de l’École supérieure du professorat et de l'éducation chez nous, explique Sophie Marest, directrice du CFMI de Sélestat. J’avais assisté à un symposium sur la musique il y a deux ans et sur l’initiative de mon collègue fribourgeois, on avait lancé l’idée de s’engager dans un projet dédié aux méthodes créatives dans le domaine de l’enseignement. Avec d’autres partenaires, on avait même déposé un projet Comenius auprès de la Commission européenne, qui n’a pas été accepté mais dont le rapport était très encourageant. On a attendu la nouvelle programmation européenne, et on a déposé notre projet dans le cadre des partenariats stratégiques Erasmus + qui visent à favoriser l'échange de bonnes pratiques et au développement de méthodes innovantes. »
Quatre pays, douze partenaires, trois années
Aujourd’hui, le consortium coordonné par la Pädagogische Hochschule de Fribourg s’est élargi et compte douze universités, artistes et écoles issus d’Allemagne, de France, de Hongrie et de République tchèque, associés pour trois ans afin de réfléchir aux étapes de la création d’un projet musical, de la conception à la réalisation scénique. « L’idée, c’est que cette réflexion aboutisse à l’élaboration d’un matériel pédagogique sur lequel les enseignants pourront s’appuyer dans le cadre de rencontres avec des musiciens professionnels en classe. Le fruit de ces trois années de travail pourra prendre différentes formes : papier, enregistrement, vidéos… » Le financement européen décroché pour ce projet est primordial, puisqu’il va permettre non seulement d’élaborer le matériel, mais aussi de prévoir des phases de rencontres avec les élèves, des performances, des journées de recherche et de travail, etc.
Et si le projet a su se démarquer aux yeux de la Commission européenne, c’est aussi parce qu’en plus d’associer des partenaires de différents horizons, il établit un lien novateur entre le développement de la créativité et celui de l’esprit d’entreprise. « On n’a pas l’habitude de parler d’esprit d’entreprise quand on parle d’art. Pourtant, si on regarde comment on définit l’esprit d’entreprise, il y a beaucoup de thématiques proches. L’idée, c’est aussi de construire des ponts entre le monde de l’emploi, de l’entreprise et de l’art. »
« Un projet passionnant »
Au cœur de ce projet, on trouve l’envie de s’ouvrir aux autres et de s’imprégner d’autres cultures. Les CFMI, qui forment des artistes intervenants, sont des structures de formation assez uniques en Europe. Ce projet, c’est donc également l’occasion d’échanger l’expérience de ces structures, qui intéressent beaucoup de collègues européens, tout en s’imprégnant de ce qui se fait ailleurs. « C’est passionnant ! On sait que ça va être beaucoup de travail, d’ailleurs on a un échéancier très précis pour les trois prochaines années. Mais on a tous, au sein du consortium, envie d’apprendre et d’enrichir ce domaine de la pédagogie. Tous les gens investis dans le projet sont très motivés ! » Pour l’heure, c’est avec l’appui du Pôle unique d’ingénierie que Sophie Marest poursuit l’avancement du projet qui a démarré depuis le mois de septembre.
Myriam Lajaunie, étudiante à l’École et observatoire des sciences de la Terre (Éost), a été sélectionnée pour la bourse « jeunes chercheurs » du réseau universitaire Utrecht Network. D’un montant de 1 000 euros, cette bourse lui permettra de mener à bien un stage de six mois à l'Université d'Aarhus au Danemark.
Etudiante en cursus ingénieur à l’Éost, Myriam souhaitait compléter sa formation par une année de stage, l'occasion d'obtenir différentes expériences de recherche à l'étranger. C'est dans ce contexte qu'elle va entreprendre un stage de six mois à l'université d'Aarhus. « L’Éost m’a donné un bagage solide en géophysique et sciences de la Terre. Pour compléter ma formation de trois ans à l’Éost, ce qui m’intéressait, c’était d’avoir une expérience de terrain. J’ai choisi de passer six mois à l’Université d'Aarhus dans le groupe d’hydrogéophysique (HGG). C’est une équipe de premier plan, spécialisée dans l'étude des réserves d'eau souterraine. Impliquée dans de nombreux projets nationaux et internationaux, elle réalise des prospections électriques et électromagnétiques, et travaille en parallèle à l'amélioration aussi bien des méthodes d'acquisitions que du traitement des données. C’est un contexte idéal pour apprendre le travail de terrain et se forger une solide expérience dans l’utilisation d’un outil géophysique », explique Myriam. Un stage qui s’inscrit pleinement dans le projet professionnel de l’étudiante : « L'approvisionnement en eau et le contrôle de sa qualité sont des problématiques majeures dans le contexte actuel, et pour lesquelles la géophysique peut apporter des solutions. »
Elargir la mobilité entre les établissements du réseau
Mise en place par l’Utrecht Network, un réseau de 31 universités européennes dont les universités de Strasbourg et d'Aarhus sont membres, cette aide prévoyait cette année dix-huit bourses pour l’ensemble du réseau. Avec un objectif clair : favoriser la mobilité des jeunes chercheurs dans les établissements du réseau (niveaux master et doctorat) en proposant une aide financière aux étudiants qui ne sont pas admissibles à la bourse Erasmus. Les candidatures étaient nombreuses et les sélections ont donc été serrées, basées sur la motivation et la réussite académique des candidats.
Ce dispositif financier renforce la vocation du réseau, qui centre son activité sur la mobilité internationale dans son sens le plus large et permet notamment aux étudiants de partir étudier un semestre ou un an dans l’une des universités du réseau. Le prochain appel à candidatures pour cette bourse devrait paraître en septembre prochain.
Du 20 au 24 avril 2015, l’Université de Strasbourg accueillera le sixième Student World Forum du réseau universitaire international AC21, en collaboration avec l’Université de Fribourg. Quelques places sont réservées aux étudiants de l’Université de Strasbourg qui souhaitent participer à cet événement.
Créé en 2002 par l'Université de Nagoya au Japon, l’AC 21 est un réseau de 19 universités à travers le monde dont fait partie l’Université de Strasbourg. Tous les deux ans, les étudiants des universités membres de l’AC21 sont invités à participer à une série de conférences et à échanger des idées sur des questions d'intérêt international à l’occasion d’un forum mondial. C’est à l’Université de Strasbourg que se tiendra la sixième édition de ce Student World Forum, en avril 2015.
Durant une semaine, une quarantaine d’étudiants de tous horizons (Australie, Chine, Allemagne, Indonésie, Japon, Laos, Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud, Thaïlande, Etats-Unis) rejoindront ainsi l’Université de Strasbourg pour s’informer, réfléchir et échanger leurs points de vue autour du thème « The European experience in local and regional democracy ». Les participants prendront part à des conférences et à des visites autour de l’Europe le matin, à des groupes de travail l’après-midi et à des sorties conviviales le soir. Basé sur l’échange d’idées, ce forum propose aux étudiants de travailler en groupe et de dialoguer avec les intervenants professionnels autour des sous-thèmes suivants :
Organisé en collaboration avec l’Université de Fribourg, également membre de l’AC21 et grand partenaire de l’Unistra, ce forum prévoit une journée entière à Fribourg.
Les étudiants de niveau Deust, DUT, licence et licence professionnelle en priorité peuvent participer au forum. Tous les domaines de formation sont les bienvenus, seul un vif intérêt pour le sujet est indispensable. L’ensemble du forum se déroulant en anglais, il est par contre nécessaire d’avoir une bonne maîtrise de la langue (B2 minimum).
Vous souhaitez vivre une aventure humaine et culturelle inoubliable, en immersion totale dans le pays d’accueil ? Enrichir votre CV en améliorant votre niveau de langue étrangère ? Le tout, sans interrompre votre cursus universitaire ? La mobilité internationale est faite pour vous ! Pour partir en 2015-2016, attention aux dates limites !
L’Université de Strasbourg propose des programmes d’échanges avec plus de 600 établissements dans 65 pays à travers le monde. Comme près de 1 000 étudiants l’an dernier, tentez l’expérience d’un semestre ou d’une année d’études à l’étranger.
Pour partir en 2015-2016, vous devez vérifier que vous remplissez les conditions requises, relever les destinations possibles et candidater en ligne en respectant les dates limites suivantes :
Vous ne savez pas par quel bout commencer votre projet de mobilité internationale ? Laissez-vous guider sur la démarche à suivre pour partir :
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Vous êtes étudiant et vous souhaitez améliorer votre niveau d’allemand ? Le Centre d’études des langues de l’Université de Fribourg (Allemagne), grand partenaire de l’Université de Strasbourg, propose des cours intensifs d’allemand en février 2015.
Rendez-vous dans la ville la plus ensoleillée d’Allemagne pour améliorer vos compétences linguistiques et découvrir le cadre magnifique de la ville de Fribourg. Au programme : quatre semaines de cours d'allemand, 20 cours de langue par semaine, des séminaires et des exercices, la possibilité d’étudier en autonomie dans des laboratoires de langues modernes équipés en matériel informatique, un programme de loisirs avec une grande variété d'activités dans et autour de Fribourg, l'obtention d'un certificat de participation au stage intensif.
Le prix du cours est de 580 euros par personne.
Évaluation des formations - campagne 2013-2014
Envoyez votre info à lactu@unistra.fr avant le mardi 6 janvier midi pour une parution le vendredi 9 janvier 2014. Consultez les dates des prochains numéros.
